Sunday 22 December 2013

Istanbul: une ville que je ne dois pas aimer




Chaque voyage en Turquie pour une Arménienne comme moi est une épreuve, un examen. Plus d’un million des Arméniens ont été exterminés en Turquie au début de 20e siècle (http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9nocide_arm%C3%A9nien). Jusque maintenant, la Turquie ne reconnait pas le génocide commis par son gouvernement. En plus, les relations entre l’Arménie et la Turquie aujourd’hui sont très compliquées : pas de relations diplomatiques, un investissement des frontières terrestres de l’Arménie par la Turquie, les cas des répressions de la minorité arménienne qui survie encore en Turquie… 

Le Bosphore
En tant que journaliste, j’ai visité la Turquie cinq ou six fois. C’est toujours un voyage émotif. Je me pose des questions, je rencontre les gens qui sont différents – de moi, mais aussi des stéréotypes que j’ai de turcs, j’essaie de surmonter mes préjugés et mes idées préconçues, crées par la mémoire collective de mon peuple et par notre histoire tragique, j’essaie d’être objective. Et je trouve souvent des penseurs progressifs en Turquie qui me donne d’espoir que la paix et la réconciliation sont possibles.

Mais surtout, mes visites en Turquie sont une rencontre avec une des villes les plus vibrantes et les plus fascinantes du monde, Istanbul.

Tour Galata
Istanbul vous éblouira du premier moment de votre rencontre, par le bleu du Bosphore, le bleu de la mer Marmara, le bleu de la mer Noire, le bleu du ciel, le bleu de sa célèbre Mosquée Bleu. Istanbul vous étonnera par le quartier des arts autour du Tour Galata, par les nombreux pêcheurs sur les quais, les bâtiments du style Empire ottoman, un style qui ressemble parfois aux maisons Haussmann de Paris, mais qui est encore plus orné, avec une touche d’Orient. Istanbul, une ville avec laquelle il ne me fallait pas tomber amoureuse, mais comment puis-je résister ?

 Cette ville va vous offrir un mélange de l’ Europe et de l’Asie, qui vous ne verrez pas nulle part, ailleurs dans le monde. Et les personnages que vous rencontrerez ici, vous ne les oublierez jamais. Une jeune fille kurde, une étudiante à une des universités d’Istanbul, une fille de 18 ans tout comme ceux en Amérique du Nord, une fille qui porte des jeans et des chaussures des course.. Cette fille gagne de l’argent pour payer ses études en travaillant dans un café comme une voyante. Elle regarde votre tasse après que vous avez bu votre café trè fort, comme on le fait en Orient (et en Arménie, aussi) et elle vous dira tout, je vous jure! Un propriétaire d'un petit restaurant de poissonnerie sur la rive du Bosphore qui partage son narguilé avec sa femme et qui surveille son restaurant sans prononcer un mot pendant toute la soirée. Un peintre qui vous regarde attentivement et vous demande d'où vous êtes, et en attendant le mot dangereux, l'Arménie, sourit et dit «Bonjour» en arménien...

Palais Dolma Baktché
Istanbul me touche au cœur chaque fois que j y vais. Mais toujours, en me promenant dans ses rues, en sentant la mer, je n'arrive pas à me débarrasser d'une scène qui me hante. Le 24 avril 1915. Les intellectuels arméniens d'Istanbul, la crème de la crème de mon peuple, ils ont été raflés et fusillés par le gouvernement de Jeun-Turcs, accusés d'un complot contre la Turquie. Ici, à l'Istanbul, une ville qui me coupe de souffle par ses couleurs, par sa diversité, par son énergie et vivacité. Une ville que j'adore et déteste en même temps. Mais une ville qu'il faut absolument visiter.

Sunday 15 December 2013

Barcelone : pas seulement Gaudi




 Barcelone… Aujourd’hui une de destinations les plus populaires pour les touristes du monde entier, cette ville gagne son charme irrésistible par ses deux directions architecturales, l’architecture gothique et l’architecture moderniste. Et si en se promenant en Bari Gotique on se sent toujours dans l’Europe de Moyen Âge, le quartier moderniste qui s’appelle Eixample est l’hymne de l’architecture Art Nouveau et moderne.

En fait Modernisme était un mouvement présent dans tous les arts catalanes , et pas seulement l'architecture . Modernisme a coïncidé avec la Renaissance catalane se déroulant au cours de la même période et est devenu son expression esthétique et culturelle. Vers le milieu du 19e siècle, en Catalogne, la richesse et la puissance ont grandi, et la région était en train d’établir son identité nationale, séparée de Castille en Espagne - par la restauration de sa langue ( après 150 ans d'oppression ) et aussi par idées modernes . Ce mélange de la pensée progressive s’est manifestée très fortement dans l’image de Barcelone, l’image matériel, mais aussi – l’immatériel, l’esprit unique de cette ville.

Passeig de Gracia
Bien sûr, cette ville et son architecture Art Nouveau seront toujours associées au nom d’Antoni Gaudi, l’architecte célèbre dont le nom est la vraie marque de Barcelone. Oui, c’est un génie incontestable, un génie un peu fou et toujours imprévisible. Quand même, lors de ma visite a Barcelone je trouve que, malheureusement, sa gloire a complètement détrôné les autres architectes de la ville qui sont extraordinaires et très doués, leur seule faute étant qu’ils ne sont pas de génies fous, comme Gaudi.

C’est en promenant sur Passeig de Gracia, le boulevard central d` Eixample, le quartier moderniste de Barcelone, que j’ai compris : il y a seulement deux bâtiments de Gaudi ici, mais tout le boulevard et magnifique et stupéfiant. 

Juste à coté de Casa Batlo de Gaudi, on voit la Casa Amatller construite par l'architecte Josep Puig i Cadafalch en 1898 sur commande du chocolatier Antoni Amatller pour y établir sa résidence. 

Casa Amatller et Casa Batlo
Un autre bâtiment fascinant sur Passeig de Gracia la Casa Lleo Morera est construit par le vrai fondateur d’architecture moderniste de Barcelone, Lluis Domenech i Montaner qui a même enseigné Gaudi a l’école d‘architecture de Barcelone. Montaner aussi était l’idéologue même de Renaissance catalane, c’est son essai La Renaixença qui résume le mouvement et son rôle dans l’identité nationale des Catalans. 

 
Casa Lleo Morera

Ces œuvres principales incluent aussi des autres bâtiments importants de Barcelone, comme le Castel de Très Dragons et Palau de la Musica.
 
Palau de la Musica

Si vous êtes en Barcelone, et si vous avez apprécié déjà tous ces architectes incroyables, et vous êtes déjà amoureux de l’Art Nouveau (comme je le suis), c’est le temps de visiter un café légendaire, Els Quatre Gats (Les Quatres Chats). Le café Els Quatre Gats a été ouvert en 1897 par les quatre artistes Miguel Utrillo , Pere Romeu , Ramón Casas et Santiago Rusiñol . Les quatre amis ont organisé des expositions et des concerts au café . Picasso a eu sa première exposition à la Els Quatre Gats. Le café est situé dans un bâtiment construit par Cadafalch, la Casa Marti et il préserve l’atmosphère des arts et de la beauté de l’Art Nouveau.
Casa Marti et l'entrée d'Els Quatre Gats

Vous regrettez toujours que je n’aie pas parlé de Gaudi? Moi, je l’adore vraiment, mais j’ai tant voulu donner crédit aux autres auteurs de Barcelone, qui m’ont choquée et fascinée. Ils méritent bien un billet, ne c’est pas ?

Une photo "must have"!

Sunday 1 December 2013

Erevan: une ville dont j'ai divorcé



J'ai hésité beaucoup avant d'écrire un billet sur ma ville propre, Erevan. Mes relations avec ma ville sont devenues compliquées comme ceux des anciens amants. Nous nous aimions pendant des années, mais aujourd’hui nous sommes divorcés, Erévan et moi. Je l'ai quitté, en le laissant aux autres.


Je ne veux pas donner trop de détails historiques ou géographiques ici. Après tout, tout cela se trouve dans Wikipedia . Je préfère plutôt a réfléchir sur les relations complique que j’ai avec ma ville.

Ma ville est trop mutable. Je me demande si toutes les villes sont comme ça. Ayant presque 3 mille ans d’histoire, l’image de la ville change avec chaque période historique. La ville se débarrasse de tout ce qui peut évoquer les mémoires de la passé… Je me demande pourquoi ça arrive à Erevan. Je n’ai jamais vu un phénomène pareil nulle part…

Même pendant la durée de ma vie, Erevan a changé son profil plusieurs fois. La ville de mon enfance, Erévan des années 1980s, était une ville soviétique, avec un petit centre plus vieux, une relique d’Erévan présoviétique. L’image architecturale de la ville réussit à joindre beaucoup d’éléments ethniques avec les meilleures traditions de l’architecture soviétique, mais quand même on pourrait toujours voir l’influence idéologique. Malheureusement, c’est l’idéologie qui a détruit beaucoup de l’architecture de 19e siècle – comme relique du passé monarchiste. Quand même, Erevan de mon enfance était une belle ville, une de plus libres et libérales villes de l’Union Soviétique. Beaucoup de l’art contemporain, beaucoup de jazz, les intellectuels dans les cafés, l’air de l’opposition et le pressentiment de changement à venir. 


Puis, en 1990, l’Union Soviétique a chuté et mon pays a été plongé dans une guerre. Erévan de cette époque était laid, froid et sale. Pendant des années nous n’avions ni d’électricité ni de chauffage dans nos appartements, les cafés se sont vidés, et même si le jazz et l’art contemporain n’avait pas complètement disparu, il nous fallait penser tout d’abord de la guerre, il fallait battre et survivre. Même 20 ans âpres, je sens toujours le froid que j’ai eu en attendant dans les lignes pour acheter du pain, le pain était rationnée, les lignes étaient longues, et les gens ne ressemblaient du tout les Erevanais de mon enfance : trop fatigues, trop stressés. Nos maisons en pierre rose, le tuf, sont devenu gris à cause du fume des poêles improvisés que nous avions mis dans nos appartements modernes pour nous réchauffer.

La démolition du vieux Erévan
On est sorti de la guerre et de la crise vers la fin du siècle. Le 21e promettait une nouvelle vie à Erevan et à nous tous. Ça y était, la nouvelle vie…

Cette troisième transformation était pour moi le plus dure. Car ma ville est devenue une marchandise. Vendu aux nouveaux riches, le centre historique était démoli complètement. Les édifices commerciaux, les centres de commerce, les restaurants pleins du chic, souvent d’un gout douteux. Je ne sais pas comment décrire ce sentiment, mais un jour, pendant une de mes promenades traditionnelles, j’ai compris que j’ai perdu le lien avec ma ville. La décision était prise. J’ai divorcé de ma ville. 

 
La rue où je suis née en processus de démolition

Est-ce que je vais revenir? Je ne sais pas encore. Peut-être un jour je serai prête à accepter ces changements. Aujourd’hui, je les rejette.

Avenue du Nord construit au lieu du centre historique



Sunday 24 November 2013

Strasbourg : une ville de paix



La capitale d’Alsace, Strasbourg, est maintenant le cœur de l’Europe, pas seulement à cause de sa situation centrale, mais aussi à cause d’être le siège de plusieurs institutions très importantes de l’Europe : le Conseil de l’Europe, le Court Européen des droits de l’homme, le Parlement Européen...

Comment cette petite ville est devenue la capitale de l’Europe ? Cette transformation est très logique, si on regarde l’histoire de la région. La plupart des guerres en Europe continentale ont été battues entre la France et l’Allemagne, et Alsace a passé d’un pays à l’autre si souvent, que la région est devenue parfaitement biculturelle. Et qui pourrait peut servir mieux comme un symbole de l’Europe unifiée et paisible sinon Alsace qui a tant souffert et qui a intégré les deux cultures qui semblaient inconciliables? 


 Le biculturalisme à Strasbourg est évident partout. Les cafés d’élégance français coexistent avec les brasseries très allemandes. Ici, on sert la longe de porc avec « sauerkraut », et celle que j’ai eue a Strasbourg m’a semblé beaucoup plus authentique que celle en Allemagne. Pour les boissons, vous avez toujours le choix: les vins alsaciens qui sont respectes en France et partout dans le monde, mais aussi la bière d’un gout allemand, même weizenbier, la bière fait du blé. Parmi les Strasbourgeois plus âgés il ya aussi beaucoup des gens qui parlent l’allemande comme la langue première. La jeunesse, comme presque partout en Europe, parle plusieurs langues européennes.

Même du point de vue d’architecture cette ville démontre coexistence de deux cultures. Une partie du centre historique s’appelle La Petite France.

Petite France

L’extension allemande de la ville s’appelle Neustadt et un exemple du style néo (néo-renaissance, néo-gothique, néo-classique) ainsi que du style art nouveau ou Jugendstil.

Neustadt
Cependant, le quartier où se trouvent les institutions européennes est un exemple d’architecture contemporaine, très différente de celles de deux centres de Strasbourg historique.

Parlement Européen


Pour moi, la perle de Strasbourg, c’est sa cathédrale célèbre. Le premier soir à Strasbourg, je viens de descendre de la navette de l’aéroport et je suis en train de chercher mon hôtel. Je demande les directions à un passant. Il me sourit : « Mademoiselle, ici, à Strasbourg il faut toujours chercher la tour de notre Cathédrale, elle va vous guider ! J’espère que vous la visiterez demain ? »

La cathédrale de Strasbourg est une de plus belles cathédrales gothiques en Europe. Avec ses 142,11 mètres, elle est actuellement la deuxième plus haute cathédrale de France après celle de Rouen. Elle est aussi la deuxième cathédrale la plus visitée de France après Notre-Dame de Paris. Ses fondations ont été mises en 11e siècle, et la construction durait jusqu’au 15e siècle. Environ deux dizaines de maîtres d’œuvre (français et allemands) se sont succédés dans cette construction. La cathédrale a survécu les guerres entres les nations et les religions, car Alsace,  similairement au reste de l’Europe, était déchirée par les guerres des catholiques et des protestantes.

 
La cathédrale de Strasbourg
La beauté de cet édifice est stupéfiante : soit les ornements de l’extérieur, soit les vitraux, soit le spectacle de l’horloge astronomique. J’y ai passé les trois heures libres que j’avais ce matin-là, et je suis revenu le prochain jour. Et encore une fois avant quitter Strasbourg. Les siècles de construction, l’accumulation de meilleures traditions de l’architecture, peut-être aussi la force de croissance en Dieu, ayant gardé tout cela, la Cathédrale de Strasbourg va vous guider a travers l’histoire de l’Europe. L’Europe détruite et reconstruite, l’Europe en guerre et en création culturelle, et l’Europe réconciliée d’aujourd’hui. 
L’horloge astronomique


… Et dans les petites rues du quartier de la Petite France vous allez toujours entendre un vieux limonaire qui joue une vieille chanson allemande « Oh du lieber Augustin » succède par l’hymne français, la Marseillaise (originalement intitulé « Chant de guerre pour l'Armée du Rhin » et créé ici, en Alsace). Strasbourg, que tu sois toujours la ville de paix !

Saturday 23 November 2013

Les légendes urbaines: Saint-Pétersbourg



Chaque ville du monde a ses propres légendes, ses propres endroits magiques, les petits rites qui doivent vous apporter de la bonne chance, qui surement vont réaliser tous vos souhaits et rêves.
Mais la capitale ancienne de la Russie, Saint-Pétersbourg, peut prétendre être la deuxième capitale mondiale des légendes, des signes mystiques, des croyances et des superstitions, en cédant le premier prix à Jérusalem.

Jérusalem, ça, c'est bien compris, mais pourquoi Saint-Pétersbourg, vous me demanderez? Bon, c'est en Russie, tout d'abord, et les Russes sont assez susceptibles aux mysticisme et superstition. Deuxième, cette ville a été la scène de plus importants développements historiques de ce pays, ainsi qu’elle est liée inséparablement à presque toute littérature russe, qui a assez de magie en soi. 


Saint-Pétersbourg est à la fois une ville très russe et très non russe. Saint-Pétersbourg a été fondée en 1703 par le tsar Pierre le Grand, le plus grand tsar de Russie, ainsi que le plus controversée. Cette ville était à l’époque un exemple d’architecture très moderne et très urbaine, donc, très différente du reste du pays. La ville est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, et le grand nombre des fleuves et des canaux ont lui donne le nom de « Venise du Nord ».

Mais quelles sont vraiment ces légendes de Saint-Pétersbourg ? Elles sont liées aux endroits spécifiques, aux sculptures et monuments dont l’abondance est la marque définie de la ville.
Tout d’abord, la légende première est lié au tsar Pierre le Grand lui-même. Son monument, le vrai symbole de la ville, est situe sur le quai de Neva. Le chevalier en cuivre, comme il est appelé par les Russes, est connu comme le gardien de la ville. On dit que si pendant une nuit blanche (et dans cette ville nordique, les nuits sont blanches pendant deux mois en été) , on approche le Chevalier en Cuivre, on peut le voir bouger. Et si cela vous est arrivé, vous pouvez demander le Chevalier de réaliser un de vos souhaits, car le fantôme de tsar est tout-puissant.

Le Chevalier en Cuivre pendant une nuit blanche

La cathédrale de Pierre et Paul est un endroit mystique pour les étudiants. Pour quelque raison incompréhensible, le tombeau d’empereur Paul assassine pendant un coup d’État, vous apportera de chance a…. vos examens. Donc, avant les examens, les étudiants de Saint-Pétersbourg se dirigent vers la cathédrale pour toucher le tombeau et chuchoter “aide-moi, Paul”. 

La citadelle et la cathédrale de Pierre et Paul


La place, nommée « La Flèche de l’le de Basil » est un endroit spécial pour les jeunes filles qui cherchent un vrai amour. Pour trouver cet amour, la fille doit embrasser un des bas-reliefs de lions ici.


Il est assez mignon, le lion, ne c'est pas?

Et qu’est-ce qu’on doit faire si on s’est déjà trouvé un vrai amour ? D’essayer rester ensemble pour toujours ! Pour cela, il y a un pont spécial, le pont de Bisous. Si un couple s'embrassent sur ce pont, ou, mieux encore, sous le pont, en passant par un bateau, ce couple sera ensemble pour toujours. 
Le Pont de Bisous

Ah, les nombreux Legends de Saint-Pétersbourg! Les griffons aux ailes d'orées, si on touche leurs ailes, on va devenir riche. Les sphinx sur le quai de Neva, on dit que leurs expressions faciales sont gentilles les matins et méchantes les soirs. Même la petite sculpture de Chijique Pijique, un personnage d'une très vieille chanson populaire ! Le petit oiseau Chijique Pijique qui buvait de la vodka sur le quai de Fontanka est aujourd'hui assis sur ce quai de Fontanka. Il vous faut jeter une pièce de monnaie à Chijique, et si vous arrivez à lui toucher la tête, ça y est, encore un souhait sera vous accordé!

Le petit Chijique sans vodka


Je me demande si je vais revenir un jour à Saint-Pétersbourg. Car même si aucun de ces petits trucs magiques fonctionne pour moi, la magie de cette ville me suffit.

Sunday 17 November 2013

Street Art: Banksy

L'art urbain, ou « street art », est un mouvement artistique contemporain lie aux villes et au milieu urbain. Ce mouvement combine divers techniques tels que le graffiti, la réclame, le pochoir, la mosaïque, les stickers, l'affichage voire le yarn bombing ou les installations. C'est principalement un art éphémère, les œuvres n’ont qu’une vie très courte, mais en même temps elles sont vues par un très grand public. 

Parce que les arts urbains existent dans l'espace public, ils sont souvent considérés comme des actes de vandalisme. Même si parfois cette forme d'art mène au vandalisme, les créateurs ne se considèrent pas comme des vandales. Très souvent ils gardent leurs identités en secret. 

Ayant commencé au niveau des quartiers, où les gens de cultures différents cohabitent, l’art urbain aujourd’hui est un mouvement international. Les artistes urbains voyagent d’un pays au pays, d’une ville a l’autre,et ils ont leurs propres réseaux. 

L’artiste urbain le plus connu aujourd’hui est peut-être Banksy. 

 Même si ses œuvres sont déjà incluses dans les galeries et dans les grandes collections privées, notamment celles de Christina Aguillera et Kate Moss, nous, les gens ordinaires qui ne sont pas dans son réseau mondial de contacts, ne connaissons ni le vrai nom, ni le visage de Banksy. Des spéculations sont faites, fondées sur des images prises par des caméras de vidéosurveillance ; on dit qu’il serait originaire de Stoke au Royaume-Uni, serait né en 1974 et se nommerait Robert Banks ou Robin Gunningham. 

Les graffitis de Banksy sont souvent ironiques, poétiques, présentent les messages politiques, antimilitaristes ou antisystème. Ses personnages sont souvent des rats, des singes, des policiers, des soldats, des enfants, des célébrités. 









Les activités des Banksy ne sont pas limitées au graffiti. En 2004, il fait imprimer des faux billets de 10 livres. À la place du portrait de la reine d’Angleterre se trouve celle de Lady Diana. Il change également le « Bank of England » par « Banksy of England ». Il en disperse la plupart lors du carnaval à Notting Hill. Banksy a fondé le projet « Santa's Ghetto » en réalisant des peintures sur le mur de Bethléem et aux abords du camp d'Aida afin de redonner espoir aux habitants palestiniens. En 2005, aidé par d'autres artistes, comme Ron English, un Américain, le mur de séparation prend petit à petit les couleurs d'une toile artistique géante, comme avec l'image de la petite Vietnamienne brûlée au napalm qui tient par la main Mickey Mouse et Ronald McDonald. 

En septembre 2006, Banksy place une poupée gonflable en taille réelle à Disneyland (Californie) qui porte un uniforme orange comme ceux de Guantanamo. La liste de ces installations bouleversantes est longue, Banksy est prolifique, et à mon avis, nous sommes chanceux d’avoir toujours ce regard catégorique, parfois radical sur la vie. 

Banksy a eu plusieurs réussites comme cinéaste, aussi, mais selon moi, c’est son art urbain qui est le plus puissant de ses outils pour communiquer ces messages. Dès octobre 2013, Banksy il réalise des œuvres à New York, mêlant graffitis et installations dans des camions. Il a intitulé ses installations et graffitis à New York « Better Out Than In », et tout ce qu’il est en train de faire à New York se trouve ici. 

Chaque jour le site presente ce que Banksy a fait à New York et, à vrai dire, ce site est devenu une des mes sources préferées, je le visite presque chaque jour!

Sunday 3 November 2013

Le Grand Incendie de Londres


L'image des villes est formée pendant des siècles . Pourtant, une ville peut être complètement détruite par un seul cataclysme . Ce qui sort du cataclysme est toujours différent . Les citoyens traumatisés transfèrent leur traumatisme à la reconstruction de leur ville, parfois en s'efforçant de la faire paraître la même , et parfois - complètement différent. Peu importe comment les effets de cataclysmes sont surmontés , ces événements se mêlent toujours dans l'histoire de chaque ville , dans la mémoire collective de ses habitants , en changeant subtilement le climat , l'esthétique , le style de vie de cet organisme vivant.

Peter Ackroyd, dont « London : The Biography »  je viens de commencer à lire, s'attarde sur deux cataclysmes qui ont transformé Londres : le Grand Incendie de Londres et les bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale .

Le Grand Incendie de Londres était une conflagration majeure qui a balayé les parties centrales de la City de Londres , du dimanche 2 septembre au mercredi 5 septembre 1666. Le feu avait pris dans une boulangerie de Pudding Lane, mais parce que le maire de la ville a été lent à prendre des mesures , pendant quelques jours le vent propulsait la flamme partout. Elle a consommé 13.200 maisons , 87 églises, la cathédrale Saint- Paul et la plupart des bâtiments des autorités de la ville . Même si le plus aristocratique Westminster est resté intact, les quartiers détruits, le City, était le vrai Londres , la ville de commerçants et artisans . Dans le chaos et l'agitation après l'incendie , le roi Charles II craignait une rébellion a Londres (ce qui arrivait souvent dans l’histoire de la capitale anglaise), donc il a encouragé les sans-abri à s'éloigner de Londres et de s'installer ailleurs . En même temps , une grande partie de l'ancien schème des rues a été recréé dans la nouvelle ville , avec des améliorations en matière de sécurité, d'hygiène et d'incendie : les rues étaient plus larges , des quais étaient ouverts et accessibles sur toute la longueur de la Tamise , et , le plus important, les bâtiments étaient désormais construits en brique et pierre , pas en bois . Les nouveaux bâtiments publics ont été créés sur les sites de leurs prédécesseurs , le plus célèbre entre eux est la cathédrale Saint- Paul et ses petits cousins , 50 nouvelles églises créées par l’architecte Christopher Wren .

Ainsi, le Grand Incendie de Londres a entraîné une perte d'une grande partie de la population traditionnelle et une structure entièrement rénovée. Dès maintenant, le City est une ville différente, beaucoup plus ressemblant à ce que nous connaissons aujourd’hui. 

Nous savons ce que Londres ressemble maintenant , mais j'ai été très amusée de voir ce modèle 3D de Londres avant le Grand Incendie . Je vous invite à jeter un coup d’œil et imaginer Londres en 17e cycle.