Monday 7 October 2013

Je suis allé au marché… aux oiseaux ?



On dit que les villes commencent par apparition des métiers et du commerce. Jusqu'à maintenant, le commerce est toujours présent dans nos vies et nos villes, en gardant, parmi les autres, sa forme la plus authentique: les marchés. 

Je me souviens toujours du marché central de ma ville natale, Erevan. Plein de couleurs, abondantes en fruits et légumes, l’hiver comme l’été. Faire les courses au marché, chez nous, les arméniens, c’est considéré une compétence particulière, même un art. Chez nous, on appelé cela « faire la marche » : il faut savoir choisir de bons produits et il faut savoir marchander. Mes parents savent comment « faire la marche », mais le vrai expert de la famille était mon grand-père. Un villageois par origine, il s’entendait bien avec les fermiers: une blague, un sourire, un regard sagace. 

Moi, je ne l’avais appris, cette compétence de « faire la marche » . Je suis une spectatrice. Spectatrice fascinée par les couleurs de la nature, par le gout d’aventure qui prend les gens qui marchandent, qui cherchent quelque chose en particulier et sont résolus à le trouver, coûte que coûte
Aujourd’hui les marchés sont devenus des attractions touristiques. Mais elles préservent aussi l’authenticité de la culture particulière de la vile. Les plusieurs que j’ai visités sont restés pour toujours dans ma mémoire comme des images indélébiles, chacun un symbole de la ville. 

La Boqueria de Barcelone date du 13e siècle. Les couleurs et la diversité des produits vont vous couper le souffle. Et ce n’est pas seulement à regarder! Goutez-les, achetez-les, tout vous invite! Voyez-vous les jambons ? Ce sont les plus célèbres jambons de l’Espagne. Mon dieu, qu’ils sont chers! Mais comment résister à la tentation ? 

Le Grand Bazar d’Istanbul m’a semblé la représentation même d’Orient. Un de plus grands marchés du monde, il a 58 rues intérieures! Bien sûr, j’étais perdue dans la foule et j’étais exaspérée. Les bruits de la foule, les arômes des épices, les produits spécifiques qu'on ne trouve pas sur les marchés occidentaux : les narghilehs, les costumes pour la danse de ventre, la céramique, les tapis… À vrai dire, le Grand Bazar était un peu trop pour moi. J’ai rendu cinq visites à Istanbul, mais je ne suis allé au Grand Bazar qu’une fois. Mais si vous y venez, retenez : ici, on marchande! Sinon on ne vous prendra pas au sérieux.



Un des marchés que j’adore particulièrement est le marché de Portobello Road à Londres. Portobello Road est le plus grand marché au monde d’antiquités et des objets vintage : les vêtements, les bijoux, l’art ou c’est qu’on appelé bric-à-brac. Je suis prête à passer des journées sur Portobello. La seule chose que je regrette toujours c’est le fait que je n’ai jamais rien acheté là-bas. Pourquoi ? La réponse est simple : je n’ai pas pu choisir.

Un autre marché qui me tient au cœur, c’est le marche de poisson à Brussels. Assez petit, ce marché est considéré un de meilleurs pour les poissons et fruits de mer en Europe. Et si vous êtes un amateur des fruits de mer comme moi, ça va mettre plein de l’eau dans votre bouche! Ne vous inquiétez pas, aux alentours il y a plein de restaurants aux poissons. Certes, vous n’alliez pas quitter la Belgique sans essayer les fameux moules-frites, mais ne vous limitez pas à cela ! Les huitres de Brussels, les homards… Une seule mise en garde: n'aller jamais au marché de poisson avec quelqu'un qui n'aime pas de poisson et des fruits de mer. Cette personne va détruire votre journée par ses plaintes : cet endroit sent de poisson! Mais bien sûr, c’est un marché de poisson, ça doit sentir de poisson, for Christ’s sake! 

Les marchés que j’ai visités… Dans ma collection j’ai déjà ajouté les marchés Jean-Talon et Atwater, ces nouveaux marchés de ma vie, explorés avec mes amis montréalais. Mais mes pensées vont souvent au marché de mon enfance, au centre d’Érévan. Ce marché vient d’être démantelé. On va y construire un centre de commerce moderne. Je me sens comme si j’ai perdu un ami. Et c’est à commémorer cet ami que j’ai écrit ce billet. 

Marché central d'Erevan